Beurre de Citrouille au sirop d’Erable

J’ai trouvé une mine. Imaginez. Comme une grotte scintillante sous des stalactites de diamant, mais à la place des diamants… des citrouilles. Des milliers de citrouilles, courges, pâtissons opalins et potirons joufflus. Un rêve de geeks des cucurbitacées (parce que bon, les recettes de citrouille, ça s’adapte). Ma citrouille bien aimée est donc ce site merveilleux où j’ai découvert, déjà, cette tartine sucrée-orangée en beurre de citrouille au sirop d’érable et vanille, et un vertige d’autres recettes chatoyantes qui n’attendent que d’être essayées (en vrac et en priorité, j’épingle en ces lieux la boulange, les graines de citrouille à la chinoise, la crème brûlée et le sirop épicé nouvelle version… je n’ai pas fini !).

Zucca magica e sciroppo de acero…

Pour la petite histoire, pour l’Halloween de l’an passé, les velléités de la tribu de creuser des lanternes grimaçantes se sont surtout soldées, pour l’heure, par beaucoup, beaucoup de citrouille au congélateur — dont je parviendrai bien à me débarrasser une nuit de pleine Lune. De quoi faire donc.
(Depuis, j’ai trouvé chez nos amis de Saxe un kit d’outils spécialement dédiés à cette sombre activité, je vous tiens donc update après le prochain test, je ne sais pas encore en quelle saison, dans ce calendrier aussi chamboulé que le climat…)

Mon mélange personnel ne diffère pas beaucoup de la recette initiale. Le principe et l’usage sont les mêmes que ceux du, un peu plus connu, beurre de poire, que je dois tenter depuis à peu près deux siècles.

Le sirop d’érable : peut être remplacé par du sirop d’agave, plus ordinaire mais aussi beaucoup moins cher. Et, tiens, pourquoi pas du sirop de riz, que j’avais tant aimé avec les Carottes suaves aux Châtaignes. Son goût de céréales douces, régressif ce qu’il faut, va bien pour tous les maux, et plein de plats, voilà.

Je vous plombe un instant le moral avec le problème du plomb dans le sirop d’érable (voir cet article) — j’ose espérer que pour cet achat que je considère un peu luxueux, vu ce qu’on demande aux arbres, on se fende d’un produit bio et de qualité — et je voudrais surtout en profiter pour ouvrir une toute petite fenêtre sur le travail que représente une érablière, et les essais et expériences menés en acériculture (voilà j’ai appris plein de mots).
Bonne excursion :)

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Pour 3 petits pots :

* 2 kg de chair de citrouille crue (= 1 kg cuite)
* 100 g de margarine bio
* 200 ml de sirop d’érable (ou riz ou agave)
* 1 pointe de couteau de vanille de Madagascar en poudre

Cuire la chair de citrouille en cubes à la vapeur, 15 mn environ.
Presser délicatement pour extraire encore un peu d’eau (elle dégorge beaucoup).
(Utiliser l’eau de cuisson refroidie (!) pour un arrosage vitaminé de vos plantes).
Faire compoter à feu doux avec la margarine, 10-15 mn, le temps d’évaporer un peu plus d’eau.
En fin de cuisson ajouter le sirop d’érable.
Mixer au mixeur plongeant (ou moulin à légumes).
Couper le feu, ajouter la vanille, mélanger et mettre en pot.
Conserver au frais, consommer dans les 2-3 semaines – ce n’est pas une confiture.

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Verdict : on est drogués :) les moustiques ingurgitent une bonne dose de légumes au petit déj, dans la joie et l’extase. J’ai même eu la requête d’en refaire sans délai tellement c’est parti vite… le conseil de 3 semaines a été assez superflu du coup, en quelques jours on finit tout. Sur du pain de maïs ou du pain aux céréales, c’est comme une concordance des temps, plus-que-parfait *.*

 

 

 

 

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