Clafoutis printanier

cerisier botanique

… Pour début d’été caniculaire. Un peu de fraîcheur acidulée, parfumée et sucrée sans trop, dans ce clafoutis végétal cerises-tofu à s’y méprendre.
Sources d’inspiration se résumant pour une fois (mais le valant largement en qualité) surtout à la recette réussie de l’indépassable Do You Speak Vegan, avec très peu de modifs – et pas toutes heureuses, mais j’ai eu des contraintes – et un oeil alangui aussi sur celle de Green Cuisine.
(Je note pour mémoire le lien de Tasting Good Naturally, pour le jour où je parviendrai à le lire sans bugguer – mais c’est une autre histoire -.-)

Ciliegia

Les cerises : bonnes et bio et pas trop chères, l’impossible combo. A moins de se payer le luxe ultime de les cueillir soi-même sur un arbre perchée… Ai bien inauguré mon esquisse de verger avec un cerisier bigarreau (= les bonnes cerises grenat bien joufflues qui se consomment aussi crues, contrairement aux guignes, plus petites et très acides, plutôt disposées à finir en confitures, coulis ou digne gnôle), mais il faudra patienter au moins deux ans avant d’obtenir quelques fruits. (j’espère surtout qu’il ne va pas décéder de soif avant !).
Ai succombé au conseil-de-la-recette-du-blog-suscité-DYSV-oui-celui-là, en me passant du dénoyautage. Et bien, oui c’est vrai, c’est un sacré gain de temps. Et àmha cela participe aussi du goût final, enfin je crois.
Penser à réserver les queues de cerises (toujours si bio, donc) pour les faire sécher quelques semaines, dans un but médicinal : infusion très diurétique, et conseillée pour les situations d’oedèmes (déclives, pas inflammatoires, « blancs » et non « rouges » quoi) et de jambes lourdes, plutôt d’actualité dans cette fournaise.

La farine : j’ai utilisé de la farine de blé, rien n’empêche de dégluteniser la chose en testant avec une farine de sarrasin par exemple, de toute façon, ce n’est pas censé lever, ça se jouera plutôt au goût me dis-je.

L’idée géniale de DYSV a été, après plusieurs essais comme vous pourrez le lire, de combiner l’alternative farineuse avec celle au tofu, et de faire avec un peu des deux, je me suis tenue à cette ligne et ça a vraiment fonctionné :)

La farine liante : et toujours en complétant avec ce qui « crisse » pour le liant : farine de riz, fécule de maïs ou de pomme de terre (ou poudre Imperial, mais ça je n’en ai jamais eu ni vu, donc je ne peux pas trop dire :3). Effectivement, on aurait pu aussi penser tout « doser » en farine de riz, mais pour avoir essayé sur une autre recette à venir (suspensss), la saveur est particulière, la texture plus épaisse, et ça aurait pu ne pas plaire à tout le monde. Bref c’était très bien ainsi.

Le tofu : voilà l’autre moitié de la mission « liante » remplaçant les oeufs. Là où je n’ai pas pu suivre pile poil la composition originelle, c’est qu’en l’absence du préconisé tofu soyeux, j’ai œuvré avec du tofu standard et rallongé un peu la dose liquide… alas, comme j’ai aussi ajouté un petit peu de poudre d’amandes, ça a fini en match nul je crois, d’où les petites craquelures un peu chiffonnantes, qui n’étaient pas censées craqueler.
Prochaine fois, tofu soyeux, sans coup férir.

Le sucre : pas bougé la dose, en général je baisse un peu, mais là le rendu était parfait !

Le lait végétal : de votre choix, soja, riz, amande, avoine pour ma part (c’est ce que j’ai systématiquement en placards).

La poudre d’amandes : parce que c’est vraiment trop bon dans n’importe quelle pâte à dessert, ça donne du corps, on dose comme on veut, c’est juste merveilleux ^.^

L’huile de coco : je l’ai utilisée d’abord pour huiler mon moule, c’est simplissime avec, et ça sent très bon, et du coup je l’ai gardée pour le mélange, en lieu et place de l’huile de colza. Ce n’était pas du tout omniprésent, c’est passé impec.

La vanille : ai utilisé de même de l’extrait de vanille liquide histoire de le terminer enfin (hashtag ma vie), mais décidément je préfère la vanille en poudre, que j’utiliserai la prochaine fois, et que je note dès à présent.
Parfums possibles entre mille, pour celleux qui aiment : amande amère, kirsch, voire fleur d’oranger tiens.

Clafoutis printanier - Cuivre & Cumin

§

– 800 g de cerises avec noyaux
– 200 g de tofu soyeux
– 10 cl de lait de coco
(ou bien : 200 g de tofu ferme + 20 cl de lait de coco… mais moins bien)
– 400 ml de lait végétal
– 1 càs d’huile de coco (+ 1 càs pour le moule)
– 1 pincée de vanille en poudre (ou 1/2 càc d’extrait de vanille)

– 80 g de farine de blé
– 1 càs bombée de fécule de maïs / fécule de pomme de terre / farine de riz gluant
– 1 càs bombée de poudre d’amandes
– 100 g de sucre blond en poudre
– 1 bonne pincée de sel

Préchauffer le four à 215°.
Équeuter les cerises, les rincer à l’eau fraîche.
Huiler un grand plat à four avec 1 càs d’huile de coco.
Y disposer les cerises bien à plat, garnir tout le fond de plat.
Mixer le tofu débité en dés, le lait végétal, le lait de coco, la pincée de vanille.
Dans un récipient séparé, aérer la farine à la fourchette.
Mélanger avec les autres ingrédients secs : fécule, sucre, poudre d’amandes, sel.
Incorporer peu à peu le « sec » dans le bol du mixeur, en mélangeant à chaque fois.
Verser le tout avec délicatesse sur les cerises.
Enfourner 20 mn à 215°, puis 30 mn à 175°.
Laisser tiédir à température ambiante, puis finir de saisir au frigo.
Déguster frais, en prévenant les convives de la présence des noyaux… ou pas ;)

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Verdict : un plébiscite, mes bons amis ! Kiffage collectif, en mode magic picnic à domicile sur inauguration de saule, yeah.
La plus sévère a encore été votre serviteuse, qui a un peu pinaillé sur les craquelures (j’ai un petit peu baissé le thermostat dans la présente recette, de fait) et le léger manque de bloblotage, que j’aurais obtenu sans souci, je pense, si j’avais effectivement eu ce fucking tofu soyeux sous la main.
Bon, pas grave, on s’est vraiment régalé.e.s, et je confirme que cela peut constituer une activité « atelier cuisine » pour les petiots tout à fait adaptée, facile et fun ^.^

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