Potatoes Nostalgy of the Devil

pdterre botanique

Solanum tuberosum (patate !)

Once upon a time, un fast food horrible de droite avec des frites bien grasses. Le seul truc végétalien qu’on peut y ingurgiter. Pour éviter la case capitalisme-OGM-torture-infarctus, de véritables potatoes maison, à l’ail & paprika, super simples et meilleures tout court. A accompagner d’un veggie-burger, de ketchup homemade (ça vient) et de Breizh Coca (« Le Cola du Phare Ouest », ça ne s’invente pas) pour pousser le délire jusqu’au bout. Recette originale ici, que je n’ai pour tout dire pas modifiée, et qui montre la taille en images.

Aglio & peperoncino…

Les pommes de terre : pas de laïus sur les variétés & usages préférentiels, pour une fois, je n’y connais rien, donc pour vous ce conseil simplissime : prenez des patates pas trop grosses ! Un peu moins costaudes que sur ma splendide image (qui concourt sans délai à l’inscription au Mouvement de Libération des Photos Moches :) )
Second conseil patatier universel : préparer un saladier d’eau tiède. Y plonger les pommes de terre dès épluchage, encore entières. Les sortir une à une pour les débiter, et replacer les tronçons dans l’eau, tout ça jusqu’à les mettre à cuire, quelle que soit la taille (frites, cubes…) et le plat. Deux objectifs à cela, éviter leur noircissement, et leur faire rendre un maximum d’amidon pour les rendre plus digestes. Au moment de s’en servir, les déposer dans une passoire, rincer sous l’eau froide, et pour le cas présent, les essuyer dans un torchon propre.
La minute Minette : garder l’eau de trempage dans une bouteille, toute opacifiée d’amidon, pour la toilette du visage ! A utiliser dans les 24h (Un truc traditionnel japonais, qui semble complètement pertinent pour purifier la peau, et qui fonctionne aussi avec l’eau de trempage du riz).

La farine : est juste là pour « coller » un peu la pâte qui va enrober les belles. J’ai pris de la farine de blé, mais je présume que ça passera très bien avec une autre – voire tester avec des choses carrément adhésives, farine de riz, fécule de pomme de terre ou maïzena

L’huile d’olive : ben c’est comme les épices, j’en mets un peu partout. Elle est pleine d’acides gras poly-insaturés (les plus gentils de la famille du gras). Elle supporte la cuisson. Elle est évidemment végétale, ce qui est toujours préférable pour les artères : ce sont les graisses animales, très saturées, qui les bouchent. Sinon, huile de colza, d’arachide, de coco, de tournesol… Pour creuser ce sujet brûlant, voir le point de fumée des huiles, que j’ai calé dans les liens techniques.

L’ail en poudre : ne pas confondre avec l’ail déshydraté en flocons, qui peut s’utiliser cru. L’ail en poudre doit toujours être cuit, je n’arrive pas trop à dénicher la raison de la chose, donc je répète stupidement. Pour les moult bienfaits de l’ail (anti-hypertenseur, anti-cholestérol, vasodilatateur, fluidifiant sanguin, anticancéreux…) voir cette note plutôt complète. Bon, sur l’allaitement, ils auraient pu préciser que les bébés aiment beaucoup ce goût, et surtout que l’ail est un antalgique reconnu pour les poussées dentaires – en percutané (frotté contre la peau donc) mais aussi en ingestion donc.

Le paprika : en fait, l’association ail/paprika est la base de ce qui va donner ce goût caractéristique des potatoes industrielles. Ben on est dans le post Nostalgy of the Devil quand même ^.^ Variante possible avec du curry, le goût sera moins identifiable, mais tout passe avec du curry tfaçon. (Par contre, l’option herbes de Provence, je passe, je sature un peu de ce goût uniformisant. La minute Le saviez-vous, la grande majorité des herbes de Provence ne vient pas de Provence mais de Pologne).

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– 1 kg de pommes de terre petites ou moyennes
– 2 càs de farine de blé ou de fécule
– 1 càs rase de paprika
– 1 càs rase d’ail en poudre
– 3 càs d’huile d’olive
– sel, poivre

Préchauffer le four à 200°.
Rincer et peler les pommes de terre.
Les placer entières dans un saladier d’eau tiède à mesure.
Couper une fois en longueur.
Puis une ou deux fois dans l’autre longueur, pour obtenir de grosses frites.
Replacer les morceaux dans l’eau.
Prendre un récipient qui ferme, ou à défaut un grand saladier.
Y préparer la pâte d’enrobage :
Commencer par l’huile d’olive, puis l’ail, le paprika, la farine tamisée.
Saler un peu, poivrer.
Rincer les frites sous l’eau froide.
Les essuyer en les malaxant dans un torchon propre.
Les ajouter à la pâte.
Si le récipient ferme… le fermer, et secouer en tous sens !
Sinon, mélanger à la cuiller de bois, bien enrober tous les morceaux.
Disposer dans un plat à four, sans trop superposer.
Cuire 35 mn environ, à 200°.

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Verdict : fondantes et régressives, et bien moins grasses que des frites-à-la-friteuse, c’est tout ce qu’on leur demande. Test passé haut la main, et hop une nouvelle recette patatoïde dans la besace :)

8 réflexions sur “Potatoes Nostalgy of the Devil

  1. On a essayé aussi ces potatoes au four moins grasses, c’est vrai que c’est top ! (Mais que c’est la seule recette pour laquelle on regrette de ne pas avoir un four plus grand, car dans le mini-four, on ne peut pas en faire beaucoup à la fois). Par contre, je me demande, en te lisant, si on ne pourrait ajouter dans la mixture d’enrobage, pour le côté salé, croustillant, et aussi santé, de la levure de bière ? Bisous !

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    • Je crois que c’est du fait du conditionnement de l’ail en poudre (qui n’est pas de l’ail semoule donc, càd en flocons). Je creuserai ça plus précisément, déjà mon ail en poudre n’est pas bio, la honte sur moi (ça doit bien être le seul flacon de ma centaine de machins qui ne soit pas bio en plus !), je regarderai si le bio a le même avertissement, ce doit être une histoire de conservateurs à ce moment-là.

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  2. Ah bah je note d’emblée cette recette patatière pour accompagner nos burgers VG maison estivaux ! :)

    Breizh Cola, on adore déjà (on varie aussi avec les boissons désaltérantes de La Loère ;))

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