Soupe des fossés à l’Ortie

ortie

Au temps du printemps, ce sont les jeunes pousses d’orties qui nous tendent leurs bras urticants pour un velouté d’orties à la fois très goûteux et reminéralisant.
En version végétale, je cueille et je mixe d’après une modeste promenade près des rus suivants : le livre « La cuisine sauvage au jardin » de Bernard Bertrand, et les recettes de Cuisine Sauvage et de l’étonnant Epicurien, qui me fournit ce joli titre.
Pour mémoire, il existe, toujours aux éditions du Terran, un « Saveurs d’ortie » intégralement dédié à la belle – mais je ne le retrouve plus dans ma biblio en mille-feuilles !

Indossando i guanti

La cueillette des orties : idéale au printemps, mars-avril, quand les pousses sont de ce jeune vert appétissant. Eviter les champs où paissent les animaux (trop de déjections) ainsi que, comme toute cueillette, les abords des routes passantes et les endroits pollués. Utiliser des gants (épais) propres pour cueillir et cuisiner. Couper au ciseau ou au sécateur, propres également, les 10-15 cm supérieurs.
Et éviter les sommités fleuries, qu’on ne mange pas. (En fait, quand c’est fleuri c’est trop tard, idem quand les feuilles deviennent vert sombre, plus épaisses et amères).

Destinées du reste de plante non cueillie : on laisse sur place / on hache à la cisaille et on dépose sur le tas de compost ou au pied des arbres fruitiers / on  hache et on prépare un purin, véritable potion magique adorée de toutes les plantes. :)

La version végétale : à peu près toutes les recettes consultées font état, soit de lait, soit de crème fraîche. Je m’en suis tenue pour ma part au lait de soja, qui a peu de goût, donc peu susceptible de recouvrir le goût très délicat de l’ortie.

La finition : on peut bien sûr ajouter un trait de crème de soja dans l’assiette fumante, voire décorer avec quelques graines germées posées dessus.

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– 500 g de jeunes pousses d’ortie
– 3 pommes de terre
– 1 oignon
– 1 gousse d’ail
– 1 litre d’eau
– 1 litre de lait de soja
– huile d’olive, sel, poivre
– éventuellement : crème de soja

Cueillir trois grosses poignées d’orties fraîches.
Emonder, c’est-à-dire trier en ôtant les feuilles abîmées, les tiges dures, garder les feuilles tendres et les sommités.
Laver à grande eau, au moins deux fois.
Rincer à l’eau vinaigrée pour le dernier lavage.
Nettoyer et couper les pommes de terre – inutile d’éplucher si elles sont bio, bien frotter à la brosse à légumes.
Faire revenir l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive, au fond de la cocotte.
Puis ajouter les orties, les pommes de terre, l’eau, le lait de soja.
Laisser 20 mn à feu doux et à couvert.
Mixer le tout, ajouter l’assaisonnement.
Servir si l’on veut avec un trait de crème de soja.

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Vert-Dicte : on ne mentait pas, c’est économique, fort nourrissant et d’un goût très fin ! :)

8 réflexions sur “Soupe des fossés à l’Ortie

    • Oui elle est franchement miam – et j’ai oublié d’insister sur le fait qu’elle cale gravement ! Le plus grand bien par ces temps un peu fatigués. Et puis, oui, dans les champs, les ruines, les bords de route, la présence de l’ortie rappelle bien la présence humaine et animale, c’est presque une indic ^_^

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  1. Jamais gouté l’ortie! A part sucer les ptites fleurs blanches quand j’étais gamine, du coup, aucune idée du gout que ça peut avoir. Mais je ne suis pas fane de la plante lol Une chute en vélo dans un buisson d’ortie m’a traumatisée à vie (le plein été, short et débardeur, je vous laisse imaginer le résultat lol)
    Mais quand même je suis curieuse du gout que ça peut avoir ;)

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    • Ailleuh, j’imagine bien le trauma ! J’ai de tout temps détesté me faire piquer par des orties (et alors, du coup, faut voir les contorsions en gros gants pour ne pas succomber en pleine préparation :D), avant je me frottais avec une pomme de terre coupée mais c’était toujours trop long et pas assez efficace, depuis que j’ai trouvé le coup du plantain, mes petites sessions de jardinage s’en sont trouvées transformées !

      Càd : dès piqûre, arracher une ou deux feuilles fraîches de plantain (il y en a absolument partout par terre, avec des feuilles nervurées en long très reconnaissables) et se frictionner avec. ça continue à chauffer mais ça ne pique plus, et c’est une sensation divine :))

      Pour le goût de l’ortie, je ne sais pas à quoi le comparer, c’est très doux, délicat donc, moi j’aime beaucoup, et il y a même des grands restau gastronomiques qui se ‘piquent’ d’en proposer à leur carte. Les gros malins, ils proposent de la ‘soupe de pauvres’ à des gros pleins de soupe :P

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      • Je savais pas que ça s’appelait le plantain mais je connais la ptite feuille verte. La menthe aussi ça fonctionne. Mais bon c’est bien pour des piqures deci-dela. Pour moi l’a fallu me plonger dans une baignoire demi remplie de vinaigre… lol

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  2. Je garde un excellent souvenir de cette soupe :) D’ailleurs j’en ai trouvé une recette dans l’ouvrage « Ma cuisine de sorcière » que mon cher et tendre à reçu pour son Noyël (pas de moi ! ^^ » Mais je dois avouer que j’ai vite plongé un nez curieux dedans pour choper des recettes ;))
    C’est sur ma liste des recettes à tester ;)

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    • Oki ! Tu me diras le résultat de ton test ^_^
      …Et s’il y a beaucoup de différences d’avec celle-ci, que j’ai un peu bidouillée. C’est le moment pour faire des expériences à l’ortie en plus (je parle bien entendu de cuisine ;) ), elles font plein de nouvelles petites pousses en ce moment !

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  3. @Anne : et ben tu as dû déguster, si je puis dire ! ^_^
    Ah oui, pour le vinaigre, c’est vrai, me revient un très vieux souvenir d’enfance, où je m’étais prise dans des orties, brûlures plein le bras, et une aïeule m’avait fait passer le truc avec une pomme de terre coupée en deux et la face interne recouverte de vinaigre… le bonheur ! :o)

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